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Le FMI estime le coût total de la crise financière à 945 milliards de dollars

Le FMI chiffre à plus de 1000 milliards de dollars le coût de la crise financière

Le FMI estime le coût total de la crise financière à 945 milliards de dollars

Il est difficile d'estimer le coût global de la crise financière qui a touché et touche encore le monde entier. Le Fonds Monétaire International (FMI) a cependant communiqué un chiffre : près de 1000 milliards de dollars ! Le montant exact de son estimation est de 945 milliards. Sur ce total, 565 milliards de dollars concernent l'exposition des banques à la crise des subprimes, crédits immobiliers à risque américains.

La somme de 945 milliards de dollars regroupe quant à elle, toujours selon le FMI, d'autres catégories de prêts et de titres initiés ou émis aux Etats-Unis et se rapportant à l'immobilier commercial et au crédit à la consommation et aux entreprises. L'institution estime que «si l'on se place dans une perspective historique, cette crise, exprimées en dollars, est d'une amplitude comparable à la crise bancaire japonaise des années 1990, chiffrée à environ 750 milliards de dollars».

Malgré les estimations du FMI, le coût de la crise financière est encore incertain

Les estimations restent cependant incertaines. Elles ont en effet considérablement évolué depuis le début de la crise financière, traduisant la difficulté du calcul. En juillet 2007, le président de la Réserve Fédérale Américaine Ben Bernanke déclarait : Certains estiment que ces pertes s'élèvent entre 50 et 100 milliards de dollars . En novembre de la même année, Christian Noyer, gouverneur de la banque de France, estimait le coût de la crise des subprimes à 250 milliards de dollars. Même après un an de crise financière, les avis divergent puisque Nouriel Roubini, consultant indépendant réputé, va jusqu'à doubler l'estimation du FMI.

Le FMI accuse Wall Street

Aujourd'hui, le FMI accuse Wall Street de n'avoir su évaluer l'ampleur de la crise financière. Le rapport du FMI dénonce une prise de risque excessive, un manque de rigueur et réclame une réforme du mode de rémunération des cadres impliqués dans la gestion des produits à risques.

Wall Street se défend en accusant à son tour le FMI. Lors d'une assemblée, le ministre des finances brésilien Guido Mantega avait notamment déclaré : «le Fonds n'a pas eu grand-chose à dire de constructif sur cette crise et a été très prudent dans ses recommandations et justifie cette prudence en arguant du caractère inédit des problèmes»

Le nouveau directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a quant à lui porté un regard plus neutre sur l'affaire et sur les leçons à tirer de la crise financière : Les évènements survenus récemment sur le marché du crédit des pays développés ont montré que la stabilité financière nationale et internationale ne devait pas être considérée comme acquise.

Depuis le début de la crise des subprimes (juillet 2007) jusqu'à aujourd'hui, les banques centrales des États-Unis, d'Europe et du Japon sont intervenues à plusieurs reprises pour tenter d'en limiter les effets, chacune agissant différemment.

La crise des subprimes née en juillet 2007 aux États-Unis s'est rapidement propagée au reste du monde touchant les établissements bancaires de nombreux pays.

Intervention des banques centrales en Europe

En plein cœur de la crise, les banques ont cessé de se prêter de l'argent, ou à des taux très élevés, par manque de confiance. La Banque Centrale Européenne (BCE) est donc intervenue lorsque les banques manquaient de monnaie. Elle a injecté des liquidités auprès des banques pour une somme record s'élevant à 155,85 milliards d'euros, tentant ainsi de limiter les effets de la crise des subprimes. Cette intervention a été suivie par les banques centrales du Royaume-Uni et du Japon.

Intervention de la Fed pendant la crise des subprimes

De l'autre côté de l'Atlantique, les établissements bancaires américains ont également bénéficié de l'aide de leur banque centrale. L'établissement Bear Stearns, après avoir annoncé une baisse considérable de ses fonds, a été sauvé de justesse, tout comme les groupes Citigroup et Merrill Lynch.

La Réserve Fédérale américaine (Fed) actuellement dirigée par Ben Bernanke, a tout tenté pour remplir sa mission principale (mettre en place la politique monétaire permettant de veiller à la stabilité des prix, au plein emploi et faciliter la croissance). Alors que son ancien président Alan Greenspan était réputé pour limiter les interventions de la Fed, Ben Bernanke a tenté de faire le maximum face à la crise des subprimes.

Banques centrales : une politique interventionniste aux États-Unis

Contrairement aux banques centrales européennes (BCE, banque centrale du Royaume-Uni), la Fed a baissé son principal taux directeur à sept reprises de septembre 2007 à mai 2008, passant de 5% à 2%, avant d'opter pour la non-intervention.

Elle a également versé de fortes liquidités pour aider les banques à se renflouer. C'est ainsi qu'elle a permis le sauvetage de l'établissement Bear Stearns. Classée première des « sociétés les plus admirées d'Amérique » par le magazine Fortune en 2007.

La banque est passée près de la faillite, sa politique de « prise de risque maximale » lui a coûté cher. A la mi-juin 2007, ses principaux clients ont connu des difficultés et la confiance placée en Bear Stearns a peu à peu diminué. Fin novembre, la banque a annoncé sa première perte suivie de la démission de son PDG début janvier 2008.

En mars, la Fed est alors intervenue par le biais d'un prêt d'urgence à Bear Stearns qui s'est fait ensuite racheter par le groupe JP Morgan Chase pour 236 millions de dollars.

Les effets limités de l'intervention des banques centrales

Malgré les interventions des banques centrales des différents pays concernés, le marché du crédit a été fortement touché et affaibli. Les taux d'intérêts sont toujours en forte hausse et les conséquences de la crise des subprimes continuent de se faire sentir dans les établissements financiers.

Pour la plupart des économistes américains, la Fed n'est plus en mesure de faire face à la crise des subprimes et ses interventions n'ont pas été d'une grande efficacité. Selon Kenneth Rogoff, professeur à Harvard et ancien économiste en chef du FMI, « Nous avons dépassé le point où la politique monétaire peut être d'une quelconque efficacité. La crise actuelle ne peut plus être résolue que par injection d'argent public pour sauver l'industrie du financement de l'immobilier. Mais avant que cela soit politiquement acceptable, il faut s'assurer que les banques ont payé pour leurs erreurs. »

La tâche de la Fed est rendue d'autant plus difficile que le coût total des pertes dues à la crise des subprimes est considérable. En avril 2008, l'OCDE l'estimait à 422 milliards de dollars, soient 268 millions d'euros. Selon une étude du Crédit Suisse, il pourrait s'élever à 650 milliards de dollars. Le FMI chiffre quant à lui à 565 milliards le coût direct et total de la crise (le coût total de la crise financière est quant à lui estimé à 945 milliards de dollars).

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