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Les banques centrales face à la crise des subprimes

La crise des subprimes a débuté en 2007 aux Etats-Unis

maison miniature qui coule

Depuis le début de la crise des subprimes (juillet 2007) jusqu'à aujourd'hui, les banques centrales des États-Unis, d'Europe et du Japon sont intervenues à plusieurs reprises pour tenter d'en limiter les effets, chacune agissant différemment.

La crise des subprimes née en juillet 2007 aux États-Unis s'est rapidement propagée au reste du monde touchant les établissements bancaires de nombreux pays.

Intervention des banques centrales en Europe

En plein cœur de la crise, les banques ont cessé de se prêter de l'argent, ou à des taux très élevés, par manque de confiance. La Banque Centrale Européenne (BCE) est donc intervenue lorsque les banques manquaient de monnaie. Elle a injecté des liquidités auprès des banques pour une somme record s'élevant à 155,85 milliards d'euros, tentant ainsi de limiter les effets de la crise des subprimes. Cette intervention a été suivie par les banques centrales du Royaume-Uni et du Japon.

Intervention de la Fed pendant la crise des subprimes

De l'autre côté de l'Atlantique, les établissements bancaires américains ont également bénéficié de l'aide de leur banque centrale. L'établissement Bear Stearns, après avoir annoncé une baisse considérable de ses fonds, a été sauvé de justesse, tout comme les groupes Citigroup et Merrill Lynch.

La Réserve Fédérale américaine (Fed) actuellement dirigée par Ben Bernanke, a tout tenté pour remplir sa mission principale (mettre en place la politique monétaire permettant de veiller à la stabilité des prix, au plein emploi et faciliter la croissance). Alors que son ancien président Alan Greenspan était réputé pour limiter les interventions de la Fed, Ben Bernanke a tenté de faire le maximum face à la crise des subprimes.

Banques centrales : une politique interventionniste aux États-Unis

Contrairement aux banques centrales européennes (BCE, banque centrale du Royaume-Uni), la Fed a baissé son principal taux directeur à sept reprises de septembre 2007 à mai 2008, passant de 5% à 2%, avant d'opter pour la non-intervention.

Elle a également versé de fortes liquidités pour aider les banques à se renflouer. C'est ainsi qu'elle a permis le sauvetage de l'établissement Bear Stearns. Classée première des « sociétés les plus admirées d'Amérique » par le magazine Fortune en 2007.

La banque est passée près de la faillite, sa politique de « prise de risque maximale » lui a coûté cher. A la mi-juin 2007, ses principaux clients ont connu des difficultés et la confiance placée en Bear Stearns a peu à peu diminué. Fin novembre, la banque a annoncé sa première perte suivie de la démission de son PDG début janvier 2008.

En mars, la Fed est alors intervenue par le biais d'un prêt d'urgence à Bear Stearns qui s'est fait ensuite racheter par le groupe JP Morgan Chase pour 236 millions de dollars.

Les effets limités de l'intervention des banques centrales

Malgré les interventions des banques centrales des différents pays concernés, le marché du crédit a été fortement touché et affaibli. Les taux d'intérêts sont toujours en forte hausse et les conséquences de la crise des subprimes continuent de se faire sentir dans les établissements financiers.

Pour la plupart des économistes américains, la Fed n'est plus en mesure de faire face à la crise des subprimes et ses interventions n'ont pas été d'une grande efficacité. Selon Kenneth Rogoff, professeur à Harvard et ancien économiste en chef du FMI, « Nous avons dépassé le point où la politique monétaire peut être d'une quelconque efficacité. La crise actuelle ne peut plus être résolue que par injection d'argent public pour sauver l'industrie du financement de l'immobilier. Mais avant que cela soit politiquement acceptable, il faut s'assurer que les banques ont payé pour leurs erreurs. »

La tâche de la Fed est rendue d'autant plus difficile que le coût total des pertes dues à la crise des subprimes est considérable. En avril 2008, l'OCDE l'estimait à 422 milliards de dollars, soient 268 millions d'euros. Selon une étude du Crédit Suisse, il pourrait s'élever à 650 milliards de dollars. Le FMI chiffre quant à lui à 565 milliards le coût direct et total de la crise (le coût total de la crise financière est quant à lui estimé à 945 milliards de dollars)...

Article mis à jour le