
Le premier semestre 2019 a rimé côté banque avec baisse des frais, moins de contentieux mais des réclamations plus techniques, une hausse de l’épargne des Français…
Les frais bancaires en baisse
En 2019, selon un site internet comparateur de banques, les frais bancaires des Français ont diminué, pour atteindre 215€ en moyenne, soit 1% de moins que l'an passé. Cette baisse pourrait s’expliquer par la multiplication des banques en ligne qui concurrencent les établissements traditionnels et notamment avec des offres de frais plus bas.
Autre raison de cette baisse : le gel des frais bancaires adopté en début d’année 2019. Les banques ont pris l’engagement de plafonner les frais d’incident à 25 euros par mois maximum. Cette mesure s’adresse notamment aux clients dits « fragiles » financièrement.
L’observatoire de l’inclusion bancaire a publié en mai 2019 un communiqué de presse concernant le suivi des engagements des banques. L’instance souligne « une forte mobilisation de la profession pour mettre en place rapidement ce dispositif. » Certains établissements ont même été opérationnels dès janvier.
L’observatoire pointe néanmoins que des disparités « peuvent exister dans les modalités concrètes d’application ». Il demande que les dispositifs pour identifier les clients fragiles soient plus rapides en se basant « sur des alertes internes et la connaissance du client ». Il demande aussi des outils de détection plus précoces. Une réunion est prévue en octobre pour un prochain point sur ce sujet.
Médiateur auprès de la Fédération bancaire française : moins de dossiers, plus de technicité
La médiatrice auprès de la Fédération bancaire française a remis son rapport pour l’année 2018. Même si le nombre de dossiers reçus continue de baisser en 2018 (3 884 au lieu de 4 864), le nombre de dossier recevable et traités est en hausse : 1483 en 2017 à 1645 en 2018.
« Les réclamations des clients ont obtenu davantage de satisfaction et d'écoute auprès des services de traitement mis en place par les banques ». Mais les réclamations qui arrivent devant la médiatrice sont, elles, plus complexes et plus précises, notamment sur des fraudes, avec les banques en ligne, ainsi que des escroqueries aux moyens de paiement (30 % des dossiers traités). Arrivent ensuite les dossiers portant sur la vulnérabilité liée au grand âge, mais aussi celle des mineurs en cas de séparation des parents.
Une épargne toujours forte dans l’hexagone
5,9 milliards d’euros ont été récoltés en avril par l’assurance-vie, le Livret A et le LDDS (2,48 milliards d’euros pour les livrets réglementés, et 3.4 milliards pour l’assurance-vie). L’année 2019 sera un bon cru pour l’épargne avec 23.4 milliards épargnés depuis janvier. Un record, on a retrouvé le niveau de 2013 !
Le Cercle de l’épargne a publié en mai dernier une étude sur l’épargne des Français. Dans l’hexagone on met de l’argent de côté d’abord par précaution, ensuite pour sa retraite. Les jeunes, eux, épargnent plus pour acheter un logement. L’immobilier est considéré comme le placement le plus intéressant, devant l’assurance-vie.
Les Français épargnent beaucoup comme les Allemands, les Suédois, les Danois, plus que les Espagnols, les Portugais, les Anglais. Le cercle de l’épargne a noté aussi que l’on épargnait plus si on avait des dépenses de logement élevé et si l’état providence était développé, comme en France.
Au fil des actualités bancaires
Des discussions sont en cours entre les banques au sujet des distributeurs de billets. Les banques pourraient demander une hausse de la commission, la somme demandée en cas de retrait dans une banque qui n’est pas la sienne. En effet les banques en ligne n’ont pas de distributeurs à entretenir et paient la même commission… Selon le journal les Echos un directeur de banque française a demandé au président du Sénat de changer la loi pour que la commission demandée aux banques en ligne augmente.
La Fédération Bancaire Française a publié une étude en mai 2019 sur « les Français, leurs banques, leurs attentes » avec l’IFOP. Cette étude montre que les Français utilisent de plus en plus les applications bancaires et le paiement sans contact. Ils veulent aussi une banque sécurisée, disponible, digitale et physique en même temps.
Rédacteur : Lydie Dabirand