
Que s’est-il passé côté immobilier en 2018 et que prévoit 2019 ? On vous fait un petit tour non exhaustif des points à retenir.
Hausse des prix des logements anciens et baisse des taux
Au troisième trimestre 2018, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) ont continué d'augmenter : +1 % par rapport au trimestre précédent, après +0,5 %. (Indices Notaires-Insee des prix des logements anciens)
Sur un an, la hausse des prix est de 2,8 % avec une hausse plus importante pour les appartements. L’augmentation est plus forte dans l’ancien que dans le neuf (plus 2.3% au dernier trimestre) et Paris tient toujours le haut du pavé côté hausse, sans oublier des grandes métropoles comme Lyon, Bordeaux ou Rennes. Certaines zones urbaines notamment à l’ouest, plus accessibles en TGV, continuent de voir augmenter les prix. Les autres villes voient leur marché immobilier plutôt en baisse.
Selon l’association LPI le marché immobilier s’est dégradé en 2018 mais les taux restent bas (et devraient le rester) et n’ont cessé de baisser pour atteindre 1.45 %. Le nouveau taux d’usure (taux d’intérêt maximal à ne pas dépasser pour un prêt immobilier) a été fixé à 2.83% (pour un prêt entre 10 et 20 ans), 3.01% (plus de 20 ans) au premier janvier 2019. Ces taux sont aussi en baisse (2.85% et 3.08 % au premier octobre 2018). Mais cela n’a pas empêché la baisse de la demande de crédits en 2018. Le nombre de mise en chantier a aussi fortement chuté.
Dans le même temps, les ventes dans l’ancien ont continué de progresser en 2018, de 3.9% selon Century 21 et les autres professionnels du secteur. Le secteur de l’immobilier de luxe est en forte hausse notamment dans la capitale.
Les dispositions législatives et fiscales dans l'immobilier
L’année 2018 a été riche en actualités législatives. On peut ainsi parler du crédit d’impôt transition énergétique (CITE) qui a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2019, idem pour l’éco-PTZ (prêt à taux zéro) jusqu’en 2021. Tout comme le dispositif Censi-Bouvard.
Un nouveau dispositif de défiscalisation immobilière dit « Denormandie ancien » a été voté par les élus. Ce nouveau dispositif d’investissement locatif dans l’ancien, sur le même principe que le Pinel, est accessible dès le 1er janvier 2019 dans les villes moyennes du plan Action Cœur de Ville, soit 222 communes un peu partout en France.
Le bail mobilité et le permis de louer (mis en place par la loi Alur) ont aussi été mis en place. Ce dernier est déjà mis en place dans certaines villes d’Ile-de-France, à Montauban, Lunel, Calais, Boulogne-sur-Mer…
Location saisonnière : réglementations et sanctions
Les propriétaires de 156 logements qui ne respectaient pas les règles ont été sanctionnés l'an dernier à Paris. Plus de 2 millions d’euros d’amende ont été infligés à des Parisiens qui louaient leurs appartements sur Airbnb sans respecter les règles en vigueur. Mais quelles règles exactement ? Location de 120 jours maximum par an et par logement et obligation d’avoir un numéro d’enregistrement. Selon des chiffres de 2018, Airbnb propose 500.000 logements en France, mis en location par 400.000 « hôtes », dont 65.000 à Paris.
Depuis le 1er janvier 2019, Airbnb a mis en place le plafonnement à 120 jours par an des locations saisonnières dans dix-huit villes de France. La plateforme applique la mesure à Aix en Provence, Annecy, Bordeaux, Levallois, Lille, Lyon, Martigues, Menton, Neuilly sur Seine, Nice, Nîmes, Paris, Roquebrune, Saint Cannat, Saint Paul de Vence, Sète, Villeneuve-Loubet et Versailles.
A noter que la société va reverser à 23.000 communes française 24 millions d'euros de taxe de séjour récoltés pour l'année 2018. Trois grandes villes se partageront 40 % de la somme : Paris, Nice et Marseille. 16 millions de personnes ont loué un logement en France via la plateforme en 2018.
La loi Elan, promulguée en novembre 2018, instaure aussi des sanctions financières pour les loueurs et les plateformes qui ne respecteraient pas la durée légale de 120 jours et l'obligation de collecter la taxe de séjour.
Quelques chiffres sur l’immobilier
La copropriété a un coût élevé et qui … augmente. L’association des responsables des copropriétés a calculé que les charges avec les frais de notaire pouvaient représenter au maximum 56 % du prix initial d’un logement en dix ans.
Fin 2018 on comptait 1.003 milliard d’encours de crédits immobiliers en France, un record.
Rédacteur : Lydie Dabirand