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Le coliving : un modèle de logement pour lutter contre la solitude des particuliers

Article mis à jour le
Espace de travail coliving
Après le coworking, c'est le coliving qui fait son entrée dans le vocabulaire des Français. Un nouveau mode de vie qui entend lutter contre la solitude de nombreux particuliers et proposer un modèle de logement à bas prix, explications !

Comment fonctionne le coliving ?

Avec un nom pareil, on pourrait facilement s'imaginer que le coliving n'est qu'une forme de colocation, mais il s'agit bien d'un concept à part entière et surtout en plein développement notamment depuis la pandémie de Covid 19.

Le co-living, c'est offrir un espace neuf en location à un particulier tout en lui permettant de profiter d'espaces et d'activités communes aux résidents du lieu. En clair, il s'agit de petits appartements ou des chambres à louer à coût abordable (a priori meublés), avec des espaces communs accessibles qui varient selon les concepts. On pourra ainsi trouver des espaces de travail directement inspiré du coworking, des espaces de restauration, des salles de sport, des cours de cuisine ou de yoga, une conciergerie... Bref un large panel de services dont certains sont mutualisés (wifi, ménage, parking, linge de maison...) .

Ce type de lieu est bien souvent pensé pour des étudiants ou de jeunes salariés mais aussi des seniors souhaitant profiter de leur indépendance, tout en ayant la possibilité de fréquenter et de rencontrer des personnes de leur âge et ayant souvent le même mode de vie.

Des résidences en coliving sont souvent gérées par un tiers. Cet exploitant s'occupe des charges (électricité, etc.) et peut proposer des activités pour créer des liens entre les locataires : cours de yoga, sorties groupées hors de la ville... On est bien loin des colocations à l'ancienne !

Le coliving, un concept de résidences en plein boom dans les grandes villes

Le concept de coliving est tendance dans les grandes villes partout dans le monde et notamment à Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse... Le coliving est à la fois un nouveau produit immobilier et une innovation d’usage : on n'habite pas seul mais on conserve son espace à soi avec sa salle de bain et sa chambre. Les espaces partagés sont les cuisines et les salons. Une nouvelle façon de concevoir le logement, sous forme de développement résidentiel qui offre un espace de vie partagé aux résidents locataires.

Qui investit dans le coliving ?

De nombreux investisseurs croient de plus en plus en ce modèle et souhaitent proposer de plus en plus d'espaces de co-living. Des logements de ce type ont déjà vu le jour un peu partout dans le monde. À New-York et Arlington, des espaces de coliving accueillent de nombreuses personnes souhaitant profiter des lieux quelques semaines ou quelques mois.

A San Francisco a eu lieu la première conférence internationale sur le coliving en 2018. En mars 2023 Le MIPIM Co-Liv Summit s'est tenu au Palais des Festivals de Cannes en partenariat avec Co-Liv, l'une des principales associations internationales des professionnels du coliving (communauté de 5 500 acteurs),

Xavier Niel, grand entrepreneur, a ouvert un espace de co-living à Ivry-Sur-Seine appelé Flatmates. Il a imaginé des tours regroupant des appartements d'environ 95 m2 pour loger 6 personnes chacun pour un loyer à partir de 399 euros par mois. A Massy-Palaiseau, le promoteur HPC a ouvert une résidence d’un millier de logements avec un espace de plus de 3.000 mètres carrés comprenant salles de sport, espaces de restauration, salle de musique, écran de cinéma.

Les grands noms du secteur s'appellent Common (aux Etats-Unis), Cohabs (en Belgique) ou Colonies (en France). En France, le spécialiste de l'immobilier d'entreprise JLL a compté 440 millions d'euros investis dans le coliving en 2021, puis 291 millions en 2022. Avant 2020, c'était moins de 50 millions d'euros par an.

Le «coliving» a tendance aussi à se sectoriser de plus en plus. Par exemple Nexity s'est lancé dans le «coliving» pour personnes âgées, l'entreprise de Tara Heuzé-Sarmini, Commune, est aussi spécialisée dans le «co-living» pour familles monoparentales.

Le PDG d'Ecla Campus déclarait également au Figaro : « La tendance du coliving, c’est de réduire les espaces privés - dans le modèle anglo-saxon, on descend jusqu’à 12, 13 mètres carrés - et redonner le reste à des espaces partagés ».

Pourquoi faire du coliving ?

Le co-living promet de réunir étudiants, jeunes entrepreneurs ou seniors afin qu'ils puissent confronter leurs idées et trouver l'inspiration.

Ce nouveau mode de logement sera donc idéal pour les personnes seules souhaitant partager des espaces communs avec des personnes ayant les mêmes problématiques générationnelles et aspirations de vie. Une configuration qui facilite les échanges et stimule les esprits dans la construction d'un projet professionnel, à la manière du co-working. Les résidents peuvent s'installer dans ces endroits pour une longue ou courte durée de séjour, en fonction de leur travail (comme une mission pour quelques mois).

Cependant, même si les espaces privés sont présents, apprécier la vie en communauté sera plus que nécessaire afin de s'épanouir pleinement dans ce type de logement.

Quel bail et statut juridique pour un coliving ?

Il n'existe pas pour l'instant en France de statuts juridiques du coliving, produit hybride entre résidence à usage d’habitation (résidence principale) et hébergement hôtelier (prestation de services). Le régime fiscal des investisseur dans le coliving est celui de loueur en meublé non professionnel (LMNP).

Les contrats de locations établis en coliving sont principalement des baux individuels: chaque locataire a son propre bail.

Les baux peuvent être différents :

  • Ce peut être des baux de location meublée à l'année (avec la loi Alur). Mais si le logement est occupé plus de 8 mois et à titre principale l'encadrement des loyers s'applique.
  • Ce peut être des contrats "sui generis" c’est-à-dire qu’il s’agit d’une situation juridique dont la singularité empêche tout classement dans une catégorie déjà répertoriée et nécessite de créer des textes spécifiques (qui n'existe pas encore). Les bailleurs proposent alors soit des baux de courte durée comme le bail mobilité de 1 à 10 mois, soit le bail en logement foyer, soit le bail de tourisme.

Quelque soit le bail il faut prendre une assurance habitation pour ce logement.

RédacteurLucie Barguisseau