
Une récente étude européenne a permis de pointer du doigt les frais prélevés par les banques françaises qui feraient payer plus cher que les autres pays les frais relatifs aux rejets de prélèvement
Un problème que de nombreux Français ont déjà rencontré et qui soulève un véritable problème lorsque l’on a un budget restreint.
La France, le mauvais élève de l’Europe pour les frais bancaires
Une moyenne de 3 euros pour l’Allemagne ou encore de 7,50€ pour la Belgique quand pour la France ce sont en moyenne 18€ qui sont prélevés en cas de rejet de paiement. Un écart de prix extrêmement considérable que de nombreux Français sont régulièrement amenés à constater. En effet, la situation ne concerne pas que les foyers précaires, mais bien de nombreux foyers français.
Il n’est pas rare que les fins de mois soient un peu serrées et lorsque la facture d’internet ou d’électricité tombe et que le paiement est rejeté ou encore qu’il dépasse le seuil de découvert autorisé, les frais engendrés sont alors considérables. Qui plus est, ces frais sont souvent prélevés plusieurs semaines ou mois après l’infraction. Un décalage qui permet difficilement d’anticiper ce prélèvement et qui replonge de nombreux foyers dans le rouge sans s’y attendre. Une boucle infernale que de nombreux ménages connaissent et à laquelle il est très difficile de trouver des solutions concrètes.
« En France, certains clients qui payent beaucoup par prélèvement automatique supportent plus d’une centaine d’euros par mois de frais bancaires », s’agace Serge Maître, porte-parole de l’Association française des usagers des banques (Afub) dans Le Parisien. « Il y a plus de 4 000 millions de prélèvements en 2018, soit une croissance de 10% par. Près de 2% sont l'objet d'un rejet, soit un pactole de 1,2 milliard d'euros pour les banques françaises qui facturent en moyenne 18 euros par rejet. »
Qui plus est, lorsqu’un paiement est rejeté deux fois, le système automatique des banques va à nouveau prélever des frais ce qui est en fait absolument illégal lorsque cela concerne le même paiement et il est alors nécessaire de demander le remboursement des frais comptés en double. Seulement, cela demande une gestion et un suivi régulier de ses sorties bancaires, et peu de Français prennent le temps de réclamer leur dû.
Vers une facturation des dépôts partir d’un certain montant ?
Plus que les frais prélevés en cas de problèmes, les banques françaises pourraient également avoir pour projet de facturer les dépôts à partir d’un certain montant. C’est déjà le cas en Suisse ou encore en Allemagne et il est alors tout à fait envisageable que la France s’y mette à son tour même si pour l’instant les banques françaises n’ont rien confirmé de tel.
Rédacteur : Lucie Barguisseau
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