L’usage de la résidence secondaire s’est transformé avec la crise sanitaire et la généralisation du télétravail. Les actifs passent de plus en plus de temps dans leur lieu de villégiature et les transforment en résidence semi-principales.
Des séjours prolongés dans les résidences secondaires
Ce concept de partage de temps entre la résidence principale et secondaire n’est pas nouveau. Il est souvent utilisé par les retraités mais il est aujourd’hui plébiscité par les cadres actifs, les employés pouvant faire du télétravail, les indépendants ou les free-lance.
La crise sanitaire a fait naitre des envies de retour au vert, des besoins d’espace, loin des grandes villes. On ne va plus dans sa résidence secondaire uniquement pour les vacances ou les week-ends, mais pour des séjours prolongés pour y travailler à distance.
Portrait-robot de la résidence-semi-principale…
La résidence semi-principale est une maison qui se situe le plus souvent en dehors des grands centres urbains, là où les particuliers vont se ressourcer plusieurs jours par semaine, voire y télétravailler. Elles sont souvent dans des communes de taille moyenne mais proches d’une grande ville.
Ce type de bien est souvent détenu par des particuliers qui louent un appartement dans une grande métropole (Paris, Lyon, Bordeaux…) ou qui sont propriétaires d’un pied-à-terre dans ces mêmes villes.
Les frais de la résidence semi-principale
Une résidence semi-principale doit souvent avoir les mêmes prestations que la principale : accès au transport, commerce, et surtout accès internet…
Toutes les dépenses sont donc multipliées par deux : eau, électricité, taxes, travaux… En savoir plus sur le financement d'une résidence secondaire.
En fait il faut additionner les frais d’une résidence secondaire plus ceux liés au télétravail (internet, navette vers travail…)
En cas de revente d’une résidence semi-principale ou secondaire détenue depuis moins de 30 ans, une plus-value de 36.2 % sera à payer, alors qu’une exonération est possible pour une résidence principale.
Fiscalité et flou juridique autour de la résidence semi-principale
La résidence semi-principale n’a pas de définition juridique précise pour le moment. Elle est soit secondaire ou principale, selon le code des impôts car on ne peut pas avoir plusieurs résidences principales.
Ces résidences semi-principales sont, sur le plan administratif et fiscal, souvent considérées comme des résidences secondaires. Les propriétaires y restent moins de six mois par an et ces biens ne constituent pas leur centre d’activités matérielles et professionnelles.
Une résidence principale est souvent là où les enfants sont scolarisés. L’administration fiscale se base aussi sur la déclaration à l’assurance (le propriétaire indique si le bien à assurer est secondaire principale ou mis à la location) ou sur le lieu de domiciliation des comptes bancaires.
Les résidences secondaires ou semi-principales font partie de l'assiette d'imposition de l'impôt sur la fortune immobilière (Ifi) lorsque le patrimoine du contribuable dépasse 1,3 million d'euros net. Seule la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 % de sa valeur. Attention dans le cas de concubins notoires, la déclaration d’IFI est commune et un seul des biens aura l’abattement.
Une résidence semi-principale peut devenir principale
Si un membre d’un couple se reconvertit ou recherche du travail sur place, la résidence semi-principale devient alors résidence principale. Un couple marié peut avoir deux résidences principales s’ils optent pour une imposition séparée.
Financer sa résidence semi-principale ou des travaux d’aménagement…
Il est possible de demander un rachat de ses crédits en cours pour obtenir une seule mensualité mais aussi financer un nouveau projet comme l’achat de votre résidence semi-principale. Une trésorerie complémentaire peut être intégré au nouveau prêt et vous permettra de financer des travaux dans cette maison afin de pouvoir télé-travailler en toute tranquillité (aménagement d’une chambre en bureau par exemple...).
La date du paiement de la taxe foncière pour une résidence secondaire et principale est différente.
Rédacteur : Lydie Dabirand