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Placement : L’obligation verte française atteint des records

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Placement : L’obligation verte française atteint des records

La première obligation* verte lancée en 2017 en France a eu un énorme succès auprès des investisseurs. Sept milliards d’euros étaient espérés et 14 milliards ont été récoltés. Et le succès se confirme en 2022. 

Le 24 janvier 2017, l’Agence France Trésor avait lancé la première obligation souveraine verte appelée, « l’OAT verte 1,75 % 25 juin 2039 », pour un montant de 7 milliards d’euros. En juin 2018 le premier bilan affiché est plus que positif : l’Agence France Trésor (AFT) a levé 4 milliards d’euros supplémentaires et atteint aujourd’hui le double du montant initial attendu, soit 14 milliards d’euros.

Des investisseurs privés et publics pour un emprunt vert

La France était devenue en 2017 le premier État au monde à émettre un emprunt vert, une levée de fonds dédiés à des projets écologiques. Elle a été suivie de près par la Pologne et par d’autres pays du monde. Cette obligation verte a eu beaucoup de succès auprès des investisseurs publics et privés, banques, assurances, fonds de pension… En effet, l’Agence France Trésor (AFT) a récolté 4 milliards d’euros supplémentaires et atteint aujourd’hui le double du montant initial attendu.

La demande totale a atteint donc 14.8 milliards d'euros, alors que l’assiette maximale avait été fixée en début d’année à 7 milliards d’euros. Et l’Agence France Trésor a annoncé en juin 2018 un « réabondement par voie de syndication ». En clair : d’autres obligations vertes vont être remises en vente, « selon la demande qui sera exprimée par le marché, dans la limite des dépenses vertes éligibles ».

Les investisseurs viennent à 29% de France, le reste des autres pays européens (Royaume-Uni 28 %, des Pays-Bas 8 %, de l'Allemagne 7 %, des Pays Nordiques 5 % et d’autres pays européens 10 %), mais aussi de l'Asie, Moyen-Orient (7 %) et enfin d'Amérique du Nord (6 %). Son encours en 2019 est de 19 milliards d'euros.

En 2018, 8 milliards de dépenses vertes éligibles ont été prévus et 1,1 milliard d'euros ont été consommés à la date de juin 2018. Ces dépenses se situent dans le domaine de la transition énergétique, les recherches dans l’environnement mais aussi l’observation de la Terre par les technologies spatiales, l’entretien des voies navigables et la gestion des forêts.

Une première mondiale en 2022

La France a pour la première fois émis une obligation verte de quatre milliards, indexée sur l'inflation. C’est une première mondiale de se baser sur l’inflation : le taux d'intérêt n'est pas fixe mais variable et ajusté en fonction de l’indice européen des prix à la consommation harmonisé. L’échéance a été fixée à juillet 2038.

Et l'opération a eu un grand succès auprès des investisseurs ( banques, gestionnaires d’actifs européens) : la demande totale a atteint plus de 27 milliards d'euros, pour seulement quatre milliards disponibles.

Cette obligation porte à 49,4 milliards d'euros les fonds levés depuis 2017 pour financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique. En 2022, 15 milliards d'euros de dépenses de l'Etat sont éligibles à de la dette verte.

Qu'est-ce qu'une obligation ? Une obligation est un morceau de dette émis par une entreprise, une collectivité territoriale ou un État. Lorsque l’une de ces entités souhaite se financer, les montants requis peuvent nécessiter l’intervention de nombreux créanciers. Un particulier ou une autre entreprise peut « acheter » une obligation, c’est-à-dire une partie de cette dette. En plus du capital qui sera restitué à échéance fixe (en général, entre 5 à 30 ans), le débiteur s’engage à rémunérer périodiquement (tous les ans, ou tous les trimestres notamment) selon un taux d’intérêt fixe ou variable.

Et dans le monde les green bonds affichent des records…

Les obligations vertes, ou green bonds, ont le vent en poupe dans le monde. Le record de 2016 avec 81.6 milliards de dollars été battu en 2017 avec plus de 100 milliards d’obligations vertes. Ce marché est actuellement en plein essor et notamment en Chine qui remporte le palmarès du plus gros contributeur avec pas moins de 16,6 milliards de dollars.

2018 devrait être aussi une bonne année et l’agence Moody’s table sur un chiffre de 250 milliards d’obligations vertes. En 2019 les émissions d'obligations ont repris de plus belle et viennent de passer au 1er semestre la barre des 100 milliards de dollars. Et cocorico! la France avec 15.3 milliards de dollars (dont 6.1 viennent de la sphère publique type caisse des dépôts...) d'obligations émises est la première place du podium devant les Etats-Unis. A noter que ce cap, ce record des 100 milliards avait été atteint en novembre 2017 et septembre 2018.

Et il n’y a pas que les États qui émettent des obligations vertes, des collectivités locales s’y mettent aussi : la région Ile de France, la ville de Paris, la Californie, la ville du Cap en Afrique du Sud…

Qu'est-ce qu'une obligation*?

Une obligation est un morceau de dette émis par une entreprise, une collectivité territoriale ou un État. Lorsque l’une de ces entités souhaite se financer, les montants requis peuvent nécessiter l’intervention de nombreux créanciers. Un particulier ou une autre entreprise peut « acheter » une obligation, c’est-à-dire une partie de cette dette. En plus du capital qui sera restitué à échéance fixe (en général, entre 5 à 30 ans), le débiteur s’engage à rémunérer périodiquement (tous les ans, ou tous les trimestres notamment) selon un taux d’intérêt fixe ou variable.

RédacteurLydie Dabirand