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Tarifs bancaires et pratiques commerciales : le digital change la donne

Article mis à jour le
Tarifs bancaires et pratiques commerciales : le digital change la donne

Dans sa septième édition parue en octobre dernier, l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) a étudié plus de 65 000 tarifs de 112 établissements et en a tiré des conclusions. Et de constater que le digital change la donne.

Tarifs bancaires : des baisses et des hausses

Il ressort de cette étude que le tarif des services dématérialisés est en baisse tandis que les cartes à débit immédiat et autorisation systématique sont en hausse.

En 2017, trois tarifs sont stables : le retrait en euros dans un DAB d’un autre établissement de la zone euro, les frais de virement SEPA occasionnel externe par internet et les frais de prélèvement unitaire.

Cinq tarifs sont eux à la baisse : la mise en place de frais de prélèvement (-16 %), les alertes sur la situation du compte par SMS (-6,47 %), la carte de paiement internationale à débit différé (-1,50 %), les commissions d’intervention (-0,39 %) et les assurances pour perte ou vol des moyens de paiement (-0,32 %).

Enfin cinq tarifs sont en hausse : la carte de paiement internationale à débit immédiat (+1,33 %), la carte de paiement à autorisation systématique (+1,88 %), le virement SEPA occasionnel externe en agence (+ 2,98 %).

Les tarifs bancaires connaissent, dans les départements d’outre-mer (DOM) et dans les collectivités d’outre-mer (COM), des évolutions favorables aux consommateurs : la quasi-totalité des tarifs « standards » s’orientent à la baisse et se situent souvent à un niveau inférieur ou égal à celui de la métropole.

Tarifications des incidents bancaires disparates

Par ailleurs, à la suite du rapport relatif aux frais d’incidents bancaires publié par le CCSF à la demande du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, l’Observatoire a, en 2018, porté plus particulièrement son attention sur la tarification des incidents bancaires.

L’observatoire a constaté que « les tarifs liés à un encadrement législatif ou réglementaire ou figurant dans l’extrait standard des tarifs sont assez homogènes d’un établissement à l’autre ». Mais cela se corse sur les autres lignes : on observe alors une large dispersion des tarifs suivant la nature du service : lettres sur compte débiteur, des lettres d’information préalable, des frais pour chèques émis sur interdiction bancaire et dans une moindre mesure pour les frais de rejets de virement pour insuffisance de provision.

Des pratiques qui changent et l’importance du devoir de conseil

Lors de la conférence économique organisée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de régulation (Acpr) les professionnels de la finance et de la banque sont revenus en détails sur les pratiques commerciales bancaires. Ces dernières ont évolué avec la montée en force du digital.

Les responsables de l’Acpr ont rappelé plusieurs fois l’importance du devoir de conseil, qui ne doit jamais être oublié, même dans l’ère de la digitalisation. Des études montrent que la plupart des clients des banques font le plus souvent des réclamations concernant la mise en jeu du contrat (qu’il faut donc lire attentivement !), qu’ils demandent aussi un parcours banque plus fluide (depuis l’avènement du smartphone). « Il faut adapter le parcours clients et le discours à la connaissance financière de celui-ci », a-t-il été indiqué.

Les autorités de régulation sont aussi très attentives aux personnes vulnérables, notamment aux personnes âgées « en zone grise » c’est-à-dire pas encore dans le grand âge, autonome mais qui peuvent ne pas avoir un consentement éclairé quand on les démarche pour un produit financier. L’Acpr prépare un rapport sur ce thème et des pistes de réflexion, des préconisations seront données fin 2020.

RédacteurLydie Dabirand