Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.
 

Logo Crédigo

Appelez-nous au 03 22 66 56 56

Les banques restent exigeantes pour accorder un prêt immobilier

Article mis à jour le
Les banques restent exigeantes pour accorder un prêt immobilier

Les banques restent exigeantes dans leurs critères d’octroi au crédit immobilier. Tout ce qu'il faut savoir pour obtenir un taux d'emprunt intéressant.

Baisse des taux de l’immobilier en 2017

Entre 2008 et 2017, la baisse des taux de l’immobilier a favorisé l’accession à la propriété de nombreux français qui ont vu leur capacité d’emprunt augmenter en moyenne de 30%. Aujourd’hui, il est possible d’obtenir des crédits à moins de 1% sur quinze ans et 1,30% sur vingt ans. Cette hausse du pouvoir d’achat est directement liée à la baisse des taux de l’immobilier associée à une stagnation des prix au mètre carré depuis quelques années.

Généralement lorsque les taux baissent, les prix de l’immobilier augmentent et inversement. La conjoncture actuelle contredit cette règle et malgré une légère hausse des prix de la pierre en ce début d’année, certains professionnels de l’immobilier assurent que la baisse des taux est une bonne opportunité pour acheter ou renégocier son crédit maison.

Avec des taux d’emprunt toujours très bas, la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier) estime que le nombre de transaction dans l’ancien devrait atteindre 900 000 en 2017. Par peur de passer à côté d’un taux attractif et pour profiter de cette aubaine, certains locataires indécis franchissent encore le pas pour devenir propriétaire.

Les conditions d'octroi d’un prêt immobilier par les banques

Malgré l’euphorie liée aux bonnes conditions du marché pour investir, les banques restent exigeantes et vigilantes dans leurs critères d’octroi au crédit immo. Elles ne prêtent plus aussi facilement qu’en 2007. Malgré une capacité d’emprunt plus importante, l’emprunteur doit justifier d’un apport de 6 à 9% du prix d’achat, d’un cdi et de revenus conséquents.

Pour les vendeurs cette baisse des taux accompagnée d’une hausse des prix de l’immobilier est également une aubaine car avec l’augmentation de la demande liée aux taux extrêmement bas, ils peuvent espérer réaliser une plus-value sur la vente de leur bien.

Les propriétaires, des profils rassurants

Pour les banques, les profils intéressants sont les emprunteurs déjà propriétaires. Soit l’emprunteur souhaite acheter une résidence secondaire, soit il revend son bien actuel pour en acheter un nouveau, soit il renégocie son prêt actuel pour obtenir de meilleures conditions tarifaires. Dans les 3 cas de figures la résidence principale de l’emprunteur constituera une garantie (hypothécaire) pour la banque en cas de non solvabilité de l'emprunteur.

Les séniors de plus de 50 ans, des profils intéressants

Les banques accorderont un prêt plus facilement à un couple de plus de 50 ans. En effet les couples de plus de 50 ans sont des profils intéressants puisqu’ils sont généralement propriétaires d’au moins un bien immobilier. Ce bien immobilier constitue un capital non négligeable ce qui constitue une garantie pour la banque.

Pour les séniors, certaines conditions doivent être respectées, le coût de leur assurance emprunteur sera plus onéreuse en fonction de leur âge et des risques liés à leur état de santé (fumeur, maladie chroniques…). La plupart des assurances fixent une limite d’âge : 75 ans pour la fin du crédit par la banque jusqu’à 90 ans pour des assurances individuelles.

Les jeunes actifs, des profils bichonnés

Un jeune actif, avec un avenir prometteur, aura plus de chances d’obtenir un meilleur taux. Les primo-accédants bénéficient de nombreux outils mis leur disposition pour franchir le pas. Avec la baisse des taux d’intérêt, ils peuvent bénéficier du PTZ de l’état comme apport pour financer jusqu’à 40% le montant de l’achat de sa résidence principale neuf ou ancien avec des travaux avec un plafond de 60 000 euros pour un célibataire et à 120 000 euros pour un couple avec deux enfants. La qualité de votre dossier sera déterminante pour obtenir un très bon taux.

Pour capter cette jeune clientèle, les banques proposent des offres de prêt complémentaires de faibles montants pouvant se cumuler avec le PTZ et remboursables sur des durées de 15 à 20 ans. Cette démarche a pour objectif de fidéliser cette jeune clientèle qui par la suite domiciliera ses revenus dans l’établissement prêteur. Les banques pourront ensuite leurs proposer des services complémentaires comme une assurance emprunteur ou une carte de crédit spécifique et autres produits bancaire.

Les CDD, des profils plus délicats

Pour un profil en CDD, certaines banques refusent d’octroyer un prêt sans certaines conditions : il est préférable d’emprunter avec un co-emprunteur ou un conjoint en libéral ou en CDI, de justifier de salaires et de contrats réguliers sur une antériorité d'au moins deux années dans un même secteur d'activité. L’assurance sera choisie au prorata des revenus du co-emprunteur et de son statut professionnel. Pour les intermittent du spectacle, les allocations du pôle emploi peuvent être intégrées si elles représentent la moitié des revenus annuels.

Les professions libérales et indépendants sont appréciés

Les professions libérales sont des profils très appréciés des banques. Les établissements bancaires offrent des solutions particulièrement adaptées aux personnes exerçant certains métiers en libéral. Avec des revenus généralement importants, les métiers du secteur de la santé comme les médecins, pharmaciens ou infirmiers et les métiers du secteur juridique (avocat, juriste) ou notarial (notaire) réunissent les critères pour obtenir des conditions d'emprunt meilleures que certains autres corps de métier.

Il est plus difficile pour les auto-entrepreneurs d’obtenir des taux d’emprunts intéressants car leurs revenus sont généralement plus faibles. La situation devrait s’améliorer pour ces statuts lorsque les plafonds de revenus pour bénéficier de ce statut passeront en 2018 de 33 100 à 70 000 euros pour les activités de services et de 82 800 à 170 000 euros pour les activités commerciales.

En général, pour toutes les situations professionnelles atypiques, les banques ont besoin d’être rassurées sur la capacité de remboursement de l’emprunteur par une bonne gestion de ses comptes bancaires et des revenus réguliers.

RédacteurLaurent Pierre