Le cas du futur retraité avec un prêt immo et une assurance en cours
Quand on parle d’assurance de prêt pour les retraités, il faut aborder ici deux situations bien différentes, celle du retraité qui a déjà un prêt immobilier et celle du retraité qui veut demander un prêt immobilier et donc souscrire une assurance emprunteur pour acheter un bien. Explications
Lors d’un passage à la retraite, l’emprunteur avec un prêt immobilier en cours doit revoir son contrat d’assurance de prêt. En effet avec l’arrêt de l’activité professionnelle certaines garanties peuvent être enlevées ou ajoutées. certaines vont s’arrêter d'elles-mêmes, car liées au fait d’avoir un emploi, comme l’Incapacité temporaire de travail (ITT), l’Invalidité professionnelle (IP), la garantie perte d’emploi, la garantie Invalidité permanente totale (IPT).
Il reste donc la garantie décès et la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), les deux qui sont obligatoires.
A la fin de l'activité professionnelle, lors du départ à la retraite, il est donc possible de négocier une baisse des primes d’assurance en enlevant des garanties inutiles. Il faut en faire la demande à son assureur par lettre.
Attention toutefois : il faut bien vérifier si cette négociation est permise dans les termes du contrat. Les assureurs peuvent effectuer un réajustement des tarifs ou choisir le remboursement d’une fraction de cotisation si l’annulation des garanties est impossible.
Dans le cas où l’assureur refuse, il vous sera possible de faire jouer la concurrence et de passer par une délégation d’assurance, pour souscrire une assurance de prêt individuelle.
Avec la loi Lagarde, l'amendement Bourquin et Lemoine il est désormais de jouer la concurrence et de renégocier votre contrat et pas qu'à la date d'anniversaire du contrat.
Certaines garanties peuvent cesser à un certain âge. La garantie décès peut ainsi s’arrêter à 85 ans, celle de la PTIA à 70 ans ou encore les garanties ITT, IPT et IPP à 65 ou 70 ans. La couverture dans le cadre d’une assurance emprunteur en contrat groupe ne peut excéder 70 ans.
Quelles garanties pour l'assurance-emprunteur d'un retraité ?
L’assurance emprunteur peut représenter un coût important dans les mensualités des personnes à la retraite. Les tarifs sont établis selon le projet et le profil d'emprunteur mais aussi l’état de santé. Le coût de l’assurance de prêt peut être très élevé et faire exploser le TAEG, dépassant le taux d’usure. Les risques de non-remboursement sont plus élevés pour l’établissement prêteur. Il faut donc bien choisir ses garanties, bien adaptées à son état de santé actuel ou futur.
La garantie décès et la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) sont obligatoires. Les autres comme l’Incapacité temporaire de travail (ITT), l’Invalidité Professionnelle (IP), la garantie perte d’emploi, la garantie Invalidité permanente totale (IPT) ne sont pas obligatoires. La solution de la délégation d’assurance est à envisager. Vous pourrez alors faire jouer la concurrence. En cas de refus d’être assuré il faut utiliser la convention Aeras.
Lorsque le prêt est supérieur à 200.000 € et qu’il n’est pas remboursé avant le 60e anniversaire de l’emprunteur, l’assureur peut exiger un questionnaire médical. Cela peut entrainer des surprimes, voire même une exclusion de garantie ou un refus de couverture pour les retraités car plus sujets à plus de pathologies plus ou moins graves. La délégation est une solution.
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