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Pourquoi investir dans le marché de la forêt ?

Economie

Avec des ventes de plus en plus nombreuses, des prix en hausse, une augmentation des transactions… le marché de la forêt en France se porte bien. On vous explique cela en détail ainsi que les avantages et les inconvénients de ce placement insolite.

Une année record pour le marché du bois

Investir dans une forêt

En 2018 le marché de la forêt bat des records : valeur du secteur en hausse de 5,6 %, avec un chiffre de 1,6 milliard d’euros ; 130 100 hectares ont changé de main (+3.3% de transactions).

L’hectare vaut en moyenne 4250 euros (+3.5% depuis 1997).

Les ventes de « petites » forêts fonctionnent bien : elles sont en hausse de 3,8 %, (16 810 transactions 88 % du total des échanges), pour une surface de 47 800 ha (+ 4,1 %, 37 % du marché). Les petites parcelles sont recherchées pour les loisirs ou alors pour faire un bon placement.

Les prix augmentent en raison d'une forte demande. Le secteur est dans une phase ascendante avec la hausse annuelle du nombre de transactions (+ 6 % entre 2015 et 2018, + 3,3 % entre 2009 et 2015). Le chêne en particulier est très demandé et notamment par les Chinois. Le record du prix à l’hectare s’élève à 23 000 euros pour une forêt de chênes. (Chiffres donnés par la Safer et la société forestière de la caisse des dépôts en mai 2019)

Un investissement atypique

Investir dans une forêt se fait par plusieurs biais : directement en achetant une parcelle, en souscrivant dans des regroupements forestiers ou dans une société d’épargne forestière.

Via un achat direct

Peu d’hectares de forêt française sont mises en vente chaque année, les parcelles s’héritant souvent de génération en génération. Si vous voulez acheter directement une parcelle, il faut bien se renseigner sur le lieu d’achat, les conditions climatiques, les débouchées via internet souvent… Il faut demander ensuite à un spécialiste d’évaluer la valeur et le peuplement de la forêt. Pour acheter une parcelle de grande surface (plus de 50 hectares), il faut contacter la Safer.

Attention la mise de départ est très élevée, au moins 300.000 euros. Puis ensuite il faut avoir quelques compétences dans ce domaine car il faut assurer le boisement, aménager la forêt et l’entretenir. C’est une obligation prévue par la loi appelée « plan simple de gestion » qui s’applique entre 10 et 30 ans.

Via un groupement forestier d’investissement

Autre moyen le groupement forestier d’investissement (GFI). Avec la mise de départ, l’investisseur entre au capital de la société, qui possède de nombreuses parcelles forestières qu’elle exploite.

Une fois les parts achetés, l’acheteur devient propriétaire d'une partie du patrimoine forestier du groupement et reçoit une quote-part des revenus issus de l’exploitation. Le rendement est généralement situé autour de 2 %. L'acquisition et l'exploitation des forêts sont déléguées à des professionnels. La mise de départ est moins forte et plus accessible.

Via une société d’épargne forestière

Une société d’épargne forestière est une société comme une SCPI avec 60% actifs placés dans le bois et 40% d’actifs financiers. Le fonctionnement est le même qu’avec un groupement.

Avantages d'investir dans les forêts

Investir dans les bois et les forêts donne un rendement régulier (environ 2-3%). Ce placement est stable dans le temps, déconnecté des marchés financiers et du marché immobilier. Ce placement certes atypique est relativement sûr. Si en plus votre parcelle est peuplée d’espèces recherchées comme le chêne, le rendement annuel de l’investissement peut dépasser 4 %.

En effet le chêne intéresse les acheteurs chinois qui font monter les prix : + 30% en trois ans. Ainsi les forêts du nord du bassin parisien, riches en chêne, ont pris de la valeur : +7% en un an, soit 6560 euros l’hectare.

Le secteur du bois se porte bien avec plus de demande que d’offre et une pénurie d’offres.

Un investissement qui présente aussi des inconvénients

Investir dans le bois demande réflexion car c’est un placement à long terme, entre 10 et 15 ans au moins, sans rentabilité immédiate. Pour qu'une forêt soit rentable, il faut au moins une parcelle de 50 hectares. Comme tout placement insolite le capital n'est pas garanti et il faudra aussi prendre en compte les aléas climatiques, tempêtes, météo peu clémente, ou encore incendie, invasion de petites bêtes comme le scolyte ou de champignons…

Le bois et ses avantages fiscaux

Acheter des parts d'un groupement forestier donne droit à une réduction d'impôt sur le revenu de 18% du montant investi, dans la limite d'un investissement de 5 700 € pour une personne seule et de 11 400 € pour un couple. Mais il faut conserver les parts au moins 8 ans.

On peut aussi réduire partiellement son impôt sur la fortune immobilière (IFI) (abattement de 75% dans certains cas sous conditions). L’exonération partielle de droits est possible en cas de succession et de donation. A noter qu’il n’y a pas de taxe sur les bénéfices de la vente de la coupe de bois.

Quelques chiffres sur le bois

  • 400000 emplois en France dans ce secteur
  • 38 millions de m3 récoltés
  • 15.7 millions d’hectares de forêt en France, la France est le 3e pays d’Europe en surface
  • 25% des propriétaires privés ont acheté une forêt, la grande majorité a hérité
  • Les ¾ de la forêt française sont privés, et les propriétaires ont en moyenne 2.9 hectares
  • 40 millions de m3 de bois vendus par an pour 60 milliards de chiffre d’affaires. 1% de la forêt privé se vend chaque année