Selon l’Argus, les conducteurs dans l’Hexagone qui préféraient les voitures plus sécurisantes, type SUV en 2017 reviennent vers les petits modèles plus écolos en 2021.
Portrait-robot du véhicule d’un Français : la tendance s'inverse, l'électrique monte
Des études publiées donnent une idée de notre véhicule préféré… L’Argus a dressé un portrait de la voiture préférée des Français en 2017. Les conducteurs dans l’Hexagone aimaient donc les voitures plus sécurisantes, type SUV et se détournaient un peu des petits modèles. Les voitures étaient donc plus chères, plus haut de gamme, 26.717 euros en moyenne en 2017. Un chiffre en hausse de 889 euros par rapport à 2016. Une des raisons serait peut-être le succès de la LOA (location avec option d'achat) et LLD (location longue durée) qui permet de rouler avec des voitures plus haut de gamme. Ces voitures polluaient plus : la consommation moyenne de la voiture était à la hausse avec 4.6 litres aux 100 km et les émissions de particules augmentaient. On notait aussi une baisse des immatriculations des voitures diesel : 47 % contre 52 % en 2016.
Plus d'autos d'occasion, de petits gabarits...
En 2020 la tendance s’inverse avec la crise sanitaire qui change la donne. L’Argus indique que le portait type de la voiture du français a un prix assez élevé 26789 euros, elle est de plus en plus petite (moins 12 cm3) et moins lourde de 7 kilos, plus écolo et mieux équipée. Ce qui explique la hausse des ventes de voitures électriques et hybrides, des citadines polyvalentes (devant les SUV urbains, les monospaces).
Mais la France est un pays de paradoxe avec un parc auto assez vieillissant. En 2021 la voiture neuve la plus achetée en 2021 est la Peugeot 208 devant la Renault Clio puis la Dacia Sandero. En 2021 1 659 146 nouvelles immatriculations ont été comptées. Un chiffre en baisse car les Français se tournent plutôt vers les véhicules d'occasion (+7.9 % et 6 millions de voitures échangées). Dans le marché de l’occasion la Renault Clio arrive en tête.
Le type de carburant compte aussi beaucoup. Les Français optent plus pour l’essence (40% du marché) mais l’électrique représente déjà 9.8% et l’hybride 15%. Le parc automobile est vieillissant avec une moyenne d’âge de 11 ans pour les voitures française (chiffre le Linx)
Les ménages parisiens moins équipés que les autres
On peut aussi compléter ce portrait-robot par les chiffres de l’Insee (tirés du tableau de l’économie française année 2017). En 2015, les ménages avec plusieurs voitures représentent 35 % de l’ensemble des ménages, part quasi stable depuis 2010. Selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), en région parisienne, 60 % des ménages sont motorisés alors que dans les autres agglomérations françaises, les taux de motorisation plus sont proches de 80 %.
En 2015, 79 % des ménages âgés de plus de 65 ans ont une voiture (69 % en 2000). Parmi les ménages modestes (moins de 15 000 euros par an), 60 % sont équipés d’une voiture. Les ouvriers sont très motorisés (91 %), tandis que les employés sont relativement moins équipés (80 %).
A savoir : En 2014, dans l’Union européenne, 8 % des personnes n’ont pas les moyens financiers de posséder une voiture, chiffre stable par rapport à 2013. Elles sont quand même 37 % en Roumanie, près de 25 % en Lettonie, en Bulgarie et en Hongrie.
Couleur de la voiture des Français...
Des études sur la couleur de la voiture des Français ont également été publiées, notamment dans le Parisien. La voiture d’un Français est en majorité grise, blanche ou noire. Point de fantaisie et ce depuis l’an 2000, date de la crise. Les voitures colorées n’ont pas trop la cote.
En effet l’idée bien ancrée de payer l’assurance de sa voiture colorée plus chère expliquerait aussi l’attrait pour des teintes plus neutres. Mais aujourd’hui les assureurs ne prendraient plus en compte ce critère « comportemental » (comme le choix de certains types de voiture plus tape à l’œil).
Mais il y a blanc et … blanc. Cette teinte, couleur la plus utilisée au monde pour les voitures, peut aussi se décliner en nuance subtile, ce qui parfois renforce la technicité : il faut parfois trois couches de peinture pour arriver à un blanc nacré. Mais la couleur blanche a d’autres conséquences : une étude australienne de 2007 montre que les véhicules blancs sont moins impliqués dans un accident en journée par rapport aux véhicules de teinte sombre (-10%).
Rédacteur : Lydie Dabirand
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