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BIB ou bonheur intérieur brut : le nouvel indicateur

Article mis à jour le
Personne avec chapeau heureuse dans un champs de tournesols
L’Ecole d’Economie de Paris, L’Insee et le Cepremap ont dévoilé ce jeudi 30 mars un nouvel indicateur trimestriel. Nommé « bonheur intérieur brut » (BIB), ce nouveau thermomètre permet de mesurer le moral des Français.

C’est tout nouveau et ça vient de sortir. Développé par le Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap) de l’Ecole d’Economie de Paris, le BIB, ce nouvel « outil », a été incorporé dans l’étude mensuelle permettant de mesurer la confiance des ménages. En effet, l’Insee a donné son accord pour poser 20 questions supplémentaires auprès de 2.000 foyers Français.

« Nous devons disposer de plusieurs trimestres d'historique car le bonheur varie en fonction des saisons », explique Daniel Cohen, co-fondateur de l'école d'économie de Paris.

Les premiers résultats du BIB

Présentés jeudi 30 mars, les résultats du BIB indiquent un certain pessimisme. Les experts s’y attendaient puisque dans le rapport sur le « bonheur dans le monde en 2017 » publié la semaine dernière, la France n’arrive qu’en 31ème position (derrière l’Allemagne, les pays scandinaves ou encore le Guatemala).

Même si les Français sont satisfaits sur plusieurs points comme la qualité des échanges, des relations sociales et le cadre géographique Français, les domaines économique et politique sont visés par les critiques et sont la cause d’un « mal-être ».

Cela s’explique par plusieurs phénomènes :

  • D’après Claudia Senik, professeur à l’Université Paris-Sorbonne et à l’Ecole d’économie de Paris, il existe bien une singularité Française par rapport aux autres pays. « Les Français ont tendance à être plutôt positifs sur leur propre vie tout en étant très pessimistes sur l'avenir du pays, ce qui traduit une inquiétude non seulement pour leur avenir, mais aussi celui de leurs enfants »
  • Alors que les Français sont touchés par le chômage, nous ne sommes pas surpris d’apprendre que le bonheur des Français dépend du fait d’avoir un travail. De plus, à diplôme équivalent, les Français ont moins confiance dans leur système politique que les autres pays de l’Union Européenne.
  • Le moral des Français dépend également des revenus perçus. L’étude révèle qu’à niveau de revenu égal, ils se disent moins heureux que leurs voisins Européens.

Toutes ces raisons négatives entrainent le pessimisme sur l’avenir de la jeunesse. En effet, moins de 10% des Français sont optimistes pour les générations futures.

Une répercussion sur les élections présidentielles ?

L’étude nous rapporte que ce scepticisme pourrait être étroitement lié aux choix politique des Français. Ainsi, indépendamment du revenu ou des conditions économiques, c’est bien le manque de confiance en l’avenir qui influe sur les votes politiques.

En effet, sur une « échelle du bonheur » de 0 à 10 (10 étant la note maximale), les catégories de personnes se rapprochant de 0 auraient 40% de chance de voter les extrêmes. A contrario, les catégories de personnes dépassant le cap des 5/10 aurait plus tendance à voter pour les partis traditionnels.

On perçoit donc toute l’utilité de ce nouvel indicateur puisqu’il permet de se rendre compte que le « bonheur » et la « confiance » qu’ont les français dans leurs institutions sont directement liés à leurs actions quotidiennes.

RédacteurLydie Dabirand