Immobilier : les maisons anciennes ont la côte
Les Notaires de France ont publié en février dernier une grande enquête sur l’évolution des prix de l’immobilier sur près de 20 ans (entre 1998 et 2016) pour les maisons et appartements anciens dans 17 grandes villes (hors Paris et Ile de France). Et sans surprise c'est Bordeaux qui affiche des prix qui ont augmenté de plus de ... 200%. Ces données sont issues de la base de données immobilières des notaires, recensant les actes de vente immobiliers sur l’ensemble de la province et des DOM.
En 2016, les prix des maisons anciennes (en hausse de 2 % sur un an) ont augmenté, alors que les prix des appartements anciens sont restés stables. Dans le collectif, une hausse annuelle des prix est constatée dans les métropoles de Nantes (+ 2 %) et Bordeaux (+ 6 %) alors que dans les métropoles d’Orléans, de Tours, de Rouen, de Montpellier et de Lille, les prix baissent entre 2 % et 3 %.
Dans l’habitat individuel, les plus fortes évolutions ont été observées dans les métropoles de Strasbourg (+ 11 %) et Bordeaux (+ 6 %). Les prix dans la métropole d’Aix-Marseille-Provence n’ont pas bougé. Nice est la seule qui enregistre une légère baisse (- 1 %) en 2016, mais reste en tête du classement en termes de niveau de prix.
Les prix suivent la même tendance entre 1998 et 2016 dans les 17 métropoles : une hausse entre 1998 et 2005, des baisses jusqu’en 2009 puis une remontée moins forte en 2010 et 2011 avant une baisse continue jusqu’en 2015.
L'immobilier à Bordeaux relancé par l'arrivée du TGV
La métropole de Bordeaux est passée de la 14ème à la 2ème place en terme de niveau de prix entre 1997 et 2016. Là-bas les prix ont augmenté de 248 % pour les appartements anciens et 215 % pour les maisons anciennes. « C’est la seule métropole qui a vu ses prix tripler en 20 ans », remarquent les notaires. L’arrivée du TGV qui met la capitale bordelaise à 2 heures de Paris a contribué à cette hausse forte.
Cet effet TGV s’est fait moins ressentir à Rennes. Lyon a aussi progressé passant de la 11e à 3e place pour les appartements. Strasbourg a perdu sa place de leader et Tours a baissé de 7 places. Pour les maisons, Dijon a reculé dans le classement et Nice reste en tête.
Les hausses de prix restent plus modérées à Orléans, Dijon, Brest et Nancy (entre 80 % et 100% en 20 ans) et approchent les 200% à Lyon et Toulouse (pour les appartements anciens).
Rédacteur : Lydie Dabirand
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