
Chaque mois amène son lot de chiffres et d’infos sur l’immobilier. On revient donc dans cet article sur le nombre de propriétaire en France, le patrimoine des ménages, les envies d’achat, la hausse des prix et les taux immobiliers…
Les Français sont prévoyants et majoritairement propriétaires
L’INSEE a publié fin novembre des chiffres sur la part des ménages français propriétaires. En 2014 16.1 millions de ménages sont propriétaires de leur logement soit 58% (contre 43 % en 1968). Le nombre de ménages propriétaires augmente dans toutes les régions, pour toutes les classes sociales. Une autre étude sur le patrimoine des Français est aussi parue. Les placements dans le patrimoine immobilier sont prioritaires pour les Français, mais l’étude indique aussi qu’un ménage sur huit ne détient aucun patrimoine financier.
Le rapport montre une légère augmentation du nombre de Français qui ne possèdent aucun patrimoine. « Entre 2015 et 2018, la détention du patrimoine diminue qu'il s'agisse du patrimoine financier ou dans une moindre mesure économique », notent ainsi les experts de l'Insee.
Acheter oui mais…
Un des rêves des Français serait de posséder leur propre maison mais la recherche de la perle rare est compliquée.
La 26ème édition de l'Observatoire du Moral Immobilier publiée en cette fin d’année pointe du doigt la pénurie de logements en France et les prix jugés "pas réalistes". "Depuis la création de l'étude il y a 8 ans, c'est la première fois que nous identifions un niveau d'acheteurs aussi élevés et un volume de vendeurs aussi bas". En effet, le sondage de Kantar TNS pour Logic Immo montre qu’il y aurait 3,5 millions d’acheteurs potentiels pour 2 millions de vendeurs.
Dans le même temps 68% des futurs acheteurs pensent que c'est le moment d'acheter à cause des taux d’intérêt bas. Mais les potentiels acheteurs jugent que les prix de l’immobilier sont trop hauts, voire même absolument irréalistes.
Des prix en hausse pour l'immobilier dans les grandes villes
En France, le prix moyen au m² est estimé 3 882 € (source baromètre LPI-Se Loger). Dans certaines villes, le rythme de progression des prix a été très rapide (plus de 11 % sur un an) à Bordeaux et à Rennes, même si on observe toutefois sur un ralentissement des prix immobiliers dans le reste des grandes villes. Paris reste toujours sur le podium des prix élevés : un appartement s’est même vendu plus de 40.000 euros le m2 car il avait une vue sur la Tour Eiffel.
L’Insee et les notaires de France ont rendu public en même temps la tendance des prix de l’immobilier. Ils annoncent une hausse de 1% par rapport au trimestre précédent. La hausse des prix sur l’année est de 2.9% (Insee) (2.8% pour les notaires). C’est le logement ancien qui entraîne cette hausse, car le nombre de logement neuf est en baisse (-12.8 % de mise en vente en un an).
La hausse ralentit un peu dans la capitale et les grandes villes mais reste toujours plus forte qu’en province et zone rurale. Certains professionnels de l’immobilier indiquent qu’en zone rurale on va plutôt vers une baisse des prix. Le nombre de transactions est stable (par rapport à l’an dernier année record) avec un chiffre de 950.000 (pour les douze derniers mois).
Ces villes qui allient emploi et logement
Autre étude intéressante sur le logement, celle de Meilleur taux associé à Jobijoba qui a réalisé un baromètre de l'attractivité des grandes villes françaises (attractivité côté emploi, salaire et logement disponible).
Grenoble arrive en premier dans ce palmarès avec 12,3 CDI pour 100 habitants et une hausse de m2 disponible. Arrivent ensuite Lille, Lyon, Le Mans et Toulouse. Paris est à la fin du classement avec Toulon, Marseille et Nice.
Et du côté des taux ?
En septembre dernier, le taux donné par la Banque de France s’élevait en effet à 1,52 % alors qu’il était à 1,66 % en octobre 2017. L’observatoire Crédit Logement a fourni aussi ses taux pour octobre 2018 : ils sont stables à 1.43% (hors assurance) en moyenne (et ce depuis juin). Ils sont encore un peu reculés, une première inédite depuis 1974. La durée moyenne d’un emprunt ne bouge pas non plus avec 225 mois (presque 19 ans) mais la demande de crédits s’affaiblit à cause de la hausse du prix de l’immobilier et de la suppression des aides de l’État.
Rédacteur : Lydie Dabirand